L’idée de voir la ville, et tout particulièrement le Grand Paris, comme une galaxie résulte de différentes considérations autant théoriques, abstraites et hypothétiques, que concrètes et historiques… Un ciel d’idées…
Planisphère de l’univers imaginaire, théorique comme poétique, qui se cache derrière la galaxie Grand-Parisienne :

« Les mots du Ciel de Paris Galaxies », © Raphaële Bidault-Waddington, LIID. Publié dan la revue Dorade #5 (revue artistique franco-suisse), 2013.
AUTANT DE RAISONS DE VOIR LE GRAND PARIS COMME UNE GALAXIE DE GALAXIES URBAINES :
- Paris est structuré par un plan d’urbanisme haussmannien, constitué d’une trame de boulevards et de carrefour ou places en étoile, dont la Place de l’Étoile est l’exemple le plus notoire. Le concept de « galaxie grand-parisienne » offre la possibilité de ré-agencer et élargir au delà du Périphérique cette structure fondamentale de la capitale.
- Paris Galaxies, tissu luminescent, extensif et enchevêtré, formé de points colorés et scintillants, redistribue et libère l’énergie du « Paris Ville des Lumières », brillant de tous ses feux mais laissant dans l’ombre sa banlieue comme un système solaire d’un autre âge.
- Paris Galaxies ravive les strass de ses grandeurs passées, fait renaître les émotions enivrantes d’une Capitale des Arts devenue vaste galaxie urbaine intelligente, inventive, créative et hyper-connectée.
- Au-delà du Grand Paris, le modèle de la galaxie permet de se représenter très simplement, mentalement comme visuellement, l’idée d’un environnement complexe, multipolaire, dont les éléments sont tous dynamiques et interdépendants, tel que le sont les grandes métropoles.
- La figure de la galaxie permet également d’introduire d’autres formes de dimensions que celles du plan zénithal habituellement utilisé, et donc de représenter les strates moins directement perceptibles de la ville, son tramage, sa vie, son espace mental, comme sa virtualité.
- L’espace virtuel, la vie online de la métropole, ou ses satellites à l’autre bout du monde trouvent ainsi naturellement leur place dans une vision holistique de la Ville Globale devenue galaxie urbaine.
- La galaxie urbaine rend visibles d’autres formes de relations ou d’affinités, de distances ou de proximités entre quartiers, l’ensemble formant l’ »amas » de la galaxie, comme un patchwork aux motifs très divers, dont se dégage des récurrences et des singularités.
- Par exemple, Marne-La-Vallée et La Défense sont loin l’une de l’autre dans le Grand Paris, mais très proches pour d’autres raisons, correspondent à un même « motif » ou « profile » urbain.
- La galaxie émancipe la ville de son cadre tangible et la rend ainsi plus intelligente et expressive.
- La galaxie évoque spontanément quelque chose de « fun » et futuriste qui inspire la projection imaginaire et future, emmène au-delà du réel, ouvre sur un infini de possibles, donne à rêver, comme le cosmos est l’écran de nos fantasmes depuis la nuit des temps.
- La galaxie urbaine préserve les mystères et les souvenirs de la ville, cachés dans ses trous noirs et sa matière obscure comme un fertile palimpseste, exalte son imaginaire,